7. Autoéditer, ce n’est pas un art mystique.
- Mila Blackwater

- 12 nov.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 nov.

Je suis pas une sorcière, juste organisée.
Je vois souvent passer des questions sur les groupes d'entraide d'auteurs : Comment on fait pour publier ?, C'est quoi KDP ?, Faut-il un ISBN ?, Est-ce que l'auto-édition c'est "moins bien" ? Autant de preuves que l'autoédition est encore entourée d'idées floues, voire fausses. Pour ma part, je ne suis pas passée par une révélation spirituelle (mon chakra du plexus solaire va très bien, merci). Je me suis tout simplement renseignée.
C'est là, pour moi, l'un des super-pouvoirs d'internet : on peut tout apprendre si on sait chercher, trier, comparer, croiser les sources... et prendre des décisions tout seul comme un grand. J'ai consulté des dizaines de sites, regardé des exemples, noté les formats, les plateformes, les options. J'ai testé, pesé, sélectionné. Et j'ai publié.
Faire, c’est déjà être éditrice
Je n'écrivais pas seulement un livre : en parallèle, je réfléchissais à comment le publier. J'ai commencé par chercher les différentes offres d'auto-édition disponibles, comparé les tarifs, observé ce que faisaient des autrices que je connaissais et qui s'étaient lancées.
J'ai appris en cherchant : la taille des couvertures, les contraintes de mise en page selon les formats papier, les spécificités des ebooks... J'ai recommencé l'envoi sur la plateforme KDP plusieurs fois parce que la pagination n'était pas bonne. J'ai testé, ajusté, retesté.
Pour tout ce qui relève des obligations légales, j'ai lu des articles clairs et concrets : acheter ses ISBN, comprendre les délais (l'attente fut longue !), faire l'envoi pour le dépôt légal... Rien de mystique, juste de la recherche et de l'organisation. Non. J’avais un livre, je voulais qu’il existe. J’ai cherché comment. Et je l'ai fait.
Je suis les codes où il faut les suivre. Pour le reste ? Je bricole. J’improvise. J’expérimente. Je fais comme je peux, et souvent, ça suffit.
Créer librement, améliorer sans cesse
L'autoédition, pour moi, c'est une façon de concrétiser mes romans librement. Et c’est exactement ce qu’il me faut : je peux créer comme je veux, garder le contrôle sur chaque étape, choisir l'image, le ton, le format, le rythme.
Ce n'est pas mon métier principal, mais j'adorerais un jour en vivre. Ce n'est pas mon but initial, mais c'est un rêve que je laisse ouvert. En attendant, je fais avec mon envie de bien faire. Je suis perfectionniste. Offrir un livre de qualité, autant sur le fond que sur la forme, n'est pas une option pour moi. Je travaille mes histoires du mieux que je peux, même quand les idées prennent leur temps pour sortir.
Spoiler alert : il est très probable que mes premiers romans aient droit à de nouvelles couvertures, à des versions retravaillées, voire enrichies. Quand je dis que j'aime améliorer, je ne plaisante pas.
Je veux que mes livres soient lisibles, beaux, disponibles... et créés avec sincérité. Pas besoin d'une illumination pour ça : juste de la logique, une bonne dose d'obstination, beaucoup de café, et une créativité qui s'est (enfin) réveillée après des années de sommeil.
Une façon de concrétiser mes projets sans attendre le feu vert de qui que ce soit. J’ai déjà un boulot, une vie, des journées chargées. Je ne cherche pas à devenir experte en impression offset ou en diffusions professionnelles.
Je veux juste que mon livre soit lisible, propre, disponible. Et pour ça, pas besoin d’une illumination : juste de la logique, un peu d’obstination, et beaucoup de café.
Alors non, je n’ai pas « appris » l’autoédition. Je ne suis pas devenue éditrice. Je suis restée moi, avec une idée, un clavier, et la volonté de la faire exister. Puis, je ne pars pas de rien non plus : j'ai une formation littéraire, j'ai beaucoup lu, j'ai dessiné, peint à l'aquarelle, et tenais un blog littéraire où je chroniquais mes lectures (oui, l'époque des skyblogs...). Tout cela fait partie de mon bagage, même si ça date d'une autre vie. J'ai acquis, exploré, empilé des compétences, même dans l'ombre.
Et c’est largement suffisant... Et vous pouvez le faire aussi !


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