6. J’écris parce que repasser du linge ne nourrit pas mon esprit.
- Mila Blackwater

- 11 nov.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 nov.

J'écris entre deux machines (le lave-vaisselle et la machine à laver), une couche à changer, un fond de tasse de café froid et un chat qui miaule devant le frigo, alors qu’il a encore des croquettes. Jécris entre une porte qu'on referme trois fois, un appel imprévu, et une gamelle à remplir. Ce n'est pas un espace de retraite zen. C'est un coin de ma journée que je m’accapare, même brièvement. Pas une cabane dans les bois. Juste une chaise, un ordi, et dix minutes grappillées au milieu du tumulte.
Pourquoi j'écris ? Pour respirer.
L’écriture n’est pas mon métier principal. C’est mon seul loisir. C’est mon évasion, mon équilibre, ma bouffée d’air entre toutes les responsabilités. Quand je n'écris pas, je réponds à des mails pro, je lave des bodies, je trie les chaussettes et je joue avec mon bébé. Et j'adore tout ça, vraiment. Mais il me faut un ailleurs. Un espace à moi. Un vaisseau spatial mental où personne ne me demande à manger.
Un besoin, pas un luxe
Je n’ai pas de rituel d’écriture. Pas de playlist magique ni de bureau instagrammable (je n'ai même pas de bureau). Parfois, je n’ai parfois pas de calme non plus. Mais j’ai ce besoin vital de mettre des mots quelque part. Ce besoin de faire exister une idée, un personnage, un lieu, imparfaitement, vite fait, entre deux interruptions. Parce que chaque phrase écrite est une victoire sur le quotidien qui dévore tout.
La fatigue est réelle, l'élan aussi
Il m’arrive de ne pas écrire pendant des jours. Ou d’écrire trois lignes que je trouve nulles. Il m’arrive de rêver d’avoir un peu de silence, de prendre un gîte au milieu d'une forêt, juste pour aligner mes idées. Et pourtant, j’y reviens. Parce que même fatiguée, j’ai besoin d’écrire un peu. Parce que j’en ai besoin.
Alors oui, l’écriture ne repasse pas le linge, ne le lave pas non plus. Mais elle me tient debout. Et c’est déjà pas mal.
Conclusion
Et forcément, à force d’écrire, une question a fini par se poser : qu’est-ce que je fais de tout ça ? J’avais des textes, des idées, des mondes entiers dans ma tête… alors j’ai voulu leur donner une vraie place. Une couverture, un format, une existence tangible. C’est là que j’ai découvert l’autoédition : pas comme une évidence mystique, mais comme une solution simple et concrète. La suite ? Je vous la raconte dans un autre article, celui où je vous explique comment on passe de "j’ai écrit un truc entre deux lessives" à "j’ai publié un roman toute seule comme une grande".



Commentaires